Régulation de la température et de l’humidité dans les armoires électriques

Pour une installation fiable et pérenne

Surchauffe, condensation, corrosion… Une régulation inadaptée du climat intérieur des armoires électriques peut accélérer le vieillissement des composants, multiplier les pannes et compromettre la sécurité des installations.
Pour prévenir ces risques, Finder France présente ses solutions techniques modulaires (thermostats, hygrostats, ventilateurs à filtre, résistances chauffantes) qui permettent de maintenir les paramètres dans une plage optimale (25-35°C, <60% HR) et d’allonger significativement la durée de vie des équipements.
Qu’il s’agisse d’installations neuves ou existantes, ces dispositifs sur rail DIN s’adaptent à tous les environnements industriels. Un configurateur en ligne gratuit facilite le dimensionnement sur mesure des solutions de régulation climatique.

L’armoire électrique (ou coffret de commande) contient de nombreux composants électroniques sensibles à la température et à l’humidité.

Une régulation adaptée de ces paramètres est donc indispensable pour garantir un parfait état de fonctionnement des composants durant tout le cycle de vie de l’installation. Sans cette régulation, les composants à l’intérieur de l’armoire seront soumis à des contraintes d’humidité et de température extrêmes pouvant entrainer une détérioration plus rapide de ceux-ci.

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Pourquoi réguler la température et l’humidité dans une armoire électrique ?

Une température ou une hygrométrie mal maîtrisées dans l’armoire entraînent de nombreux risques :

• Surchauffe (température excessive) – La chaleur accélère le vieillissement des équipements. Les composants électroniques vieillissent plus vite, déclenchant usure prématurée et pannes. En cas de surchauffe, l’équipement consommera davantage d’énergie. Pires encore, si les câbles atteignent leur point d’ignition, cela peut provoquer un incendie.
• Froid intense – À l’inverse, des températures très basses augmentent la rigidité et la fragilité des matériaux (plastiques et isolants). Des fissures ou casses mécaniques peuvent survenir, voire des chocs thermiques lors de redémarrages brutaux.
• Humidité élevée – Une hygrométrie trop forte provoque la condensation à l’intérieur des coffrets. L’eau condensée génère de la corrosion sur les circuits imprimés et des courts-circuits. Cette corrosion accélère les défaillances des composants et impose des maintenances fréquentes.
• Humidité trop faible – Un air trop sec peut favoriser une accumulation de charges électrostatiques. Les isolants, peuvent devenir cassants, ce qui peut compromettre leur fonction et leur durée de vie. En pratique on vise un taux d’humidité relatif modéré pour éviter à la fois condensation et électricité statique.
• Variations rapides – Les fluctuations brutales de température (écarts entre jour/nuit ou à la mise en marche) créent des chocs thermiques. Ceux-ci affaiblissent les soudures et isolants, pouvant induire des défaillances aléatoires.

Tous ces phénomènes détériorent la fiabilité : usure accélérée des circuits, pannes ou arrêts de production, et risques pour la sécurité électrique. Inversement, en régulant efficacement, on allonge la durée de vie des composants, on réduit les coûts énergétiques et on évite les interruptions non planifiées.

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En pratique, on vise généralement une plage de température interne stable comprise entre 25 et 35 °C. En dehors de cette fenêtre, les composants risquent d’être endommagés ou de mal fonctionner. De même, on cherche souvent à maintenir l’hygrométrie en dessous de 60 % HR pour éviter condensation et corrosion.

Solutions techniques disponibles
(pour installations nouvelles ou existantes)

Pour garder l’armoire dans ces plages sûres, on dispose de plusieurs équipements techniques à installer, même sur des armoires déjà en place. L’idée est d’ajouter ou d’équiper des systèmes de ventilation, de chauffage et de contrôle du climat (thermostats/hygrostats), adaptés à l’environnement.

VOICI LES PRINCIPALES SOLUTIONS :

Thermostats et hygro-thermostats
(contrôleurs climatiques) 

Ventilateurs à filtre :

Ce sont des ventilateurs montés directement sur l’armoire, avec filtre intégré, pour forcer l’évacuation de l’air chaud et filtrer les poussières. Ils améliorent grandement la dissipation thermique par rapport à de simples aérations passives. La Série 7F de Finder offre des ventilateurs à filtre ultrasilencieux et compacts. Ils sont IP54 (protection contre projections d’eau/poussières). Le filtre plastique se remplace aisément pour l’entretien. Ces ventilateurs sont idéaux pour les armoires supportant des charges thermiques modérées, ou pour améliorer la ventilation dans un coffret existant en perçant un des panneaux.

Résistances de chauffage (antigel/anti-condensation) :

En climat froid ou humide, l’armoire peut nécessiter un chauffage interne afin d’éviter la condensation. On utilise alors des résistances chauffantes à monter sur rail DIN. La Série 7H de Finder propose des modèles modulaires de 25 à 150 W.

Elles intègrent une sonde PTC pour limiter la température à environ 90 °C en surface et assurer la sécurité au toucher. Le but est de maintenir une température interne minimale constante, juste au-dessus du point de rosée, pour réduire la présence d’humidité. En combinant une résistance de chauffage 7H avec un thermostat ou hygrostat de la Série 7T, le chauffage est piloté automatiquement et s’active uniquement si besoin.
Ce système peu couteux, permet de limiter les risques de corrosion et d’éviter de potentielles réparations qui seraient bien plus préjudiciables (renouvellement précoce des composants, temps d’arrêts, etc.)

Chaque situation d’installation impose une combinaison spécifique. Par exemple, sur un site froid et humide (armoire non chauffée en extérieur), on combinera idéalement une résistance chauffante (7H) avec un hygro-thermostat (7T.51) réglé pour maintenir la température juste au-dessus du point de rosée. En revanche, dans un environnement chaud et poussiéreux (atelier de menuiserie, machine-outil soufflant des copeaux, etc.), on privilégiera les ventilateurs à filtre 7F pour extraire l’air chaud tout en retenant la poussière. Il sera alors utile d’ajouter un thermostat 7T pour ne pas déclencher la ventilation inutilement lorsque la température est acceptable.

Enfin, on veillera toujours à ce que l’air circule correctement (pour éviter de bloquer les ventilateurs) et que les filtres soient remplacés ou nettoyés régulièrement.

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Sécurité globale et ergonomie des armoires électriques

Outre la régulation climatique qui protège les composants, d’autres équipements sont à prendre en considération pour assurer la sécurité des opérateurs, qui préféreront toujours intervenir sur des armoires à l’ergonomie bien pensée :

• Éclairage LED pour armoires (maintenance) : Lors des interventions de maintenance, l’intérieur de l’armoire doit être bien éclairé. Les lampes LED dédiées évitent les risques liés au travail dans une armoire sombre (mauvaise manipulation, erreurs de câblage), ou le cas échéant, d’avoir à tenir une torche. Finder propose la Série 7L : comprenant les modèles 7L.43 (6 W, 600 lumens) et 7L.46 (9 W, 1200 lumens). Ces lampes s’installent facilement (montage « 2-en-1 » aimanté ou par support à visser) et fournissent un éclairage puissant pour contrôler visuellement les circuits pendant l’entretien.

• Prises modulaires sur rail – Les prises Finder de la Série 7U facilitent grandement les opérations de maintenance en permettant de brancher des outils de mesure ou un ordinateur portable directement dans l’armoire. Les modèles de la Série 7U (230 V, 16 A) sont disponibles avec divers types de fiches (Schuko, française, italienne) et peuvent comporter un témoin LED de présence de tension. Elles facilitent les interventions (design compact IP20). Le boîtier de couleur jaune, conforme aux normes VDE, indique que la prise peut rester sous tension même quand le reste de l’armoire est hors tension.

• Blocs de répartition de courant (Série 9D) – Pour distribuer l’alimentation principale dans l’armoire, Finder propose les blocs modulaires à plusieurs pôles de la Série 9D en versions monophasées, biphasées ou triphasées de 4 à 11 connexions.

• Accès sécurisé et protection – L’armoire doit pouvoir être verrouillée pour éviter l’accès non autorisé. On utilise des poignées fermables et des interverrouillages éventuels (pour empêcher l’ouverture lorsqu’une haute tension subsiste). Un étrier de mise à la terre ou un cadre conducteur (bornes PE) solide est indispensable pour empêcher les chocs électriques. Des barrières ou goulottes isolées séparent les conducteurs nus. De plus, on multiplie les signalisations : marquages d’avertissement, feux/bips d’alarme en cas de défaut, etc. Enfin, la prévention d’incendie impose un dégagement au-dessus des disjoncteurs et l’absence de matériaux inflammables à l’intérieur.

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L’outil de configuration Finder

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Pour aller plus loin : les normes et bonnes pratiques à respecter

La conception et l’exploitation des armoires électriques suivent plusieurs normes et recommandations :

Normes de sécurité et de conception – Par exemple, la norme IEC 60204-1 (équipement électrique des machines) impose des exigences sur l’environnement de l’armoire (température ambiante, conditions d’installation, accessibilité). La norme EN 61439 (ensembles d’armoires basse tension) fixe des critères thermiques pour le dimensionnement du refroidissement interne – on recommande ainsi de ne pas dépasser environ 35 °C en fonctionnement normal (selon EN 61439). De plus, les normes ISO 50001 et 14001 (management de l’énergie et de l’environnement) encouragent les pratiques d’efficacité énergétique : par exemple en contrôlant la charge interne et en évitant le surdimensionnement des ventilateurs et des résistances.

Indices de protection (IP) – Le choix de l’indice IP de l’armoire et des composants est crucial. Pour une armoire extérieure ou poussiéreuse, un indice IP54 (minimum) est conseillé. Par exemple, les ventilateurs 7F sont IP54. On choisit également des coffrets et conduits adaptés (IP65 ou plus pour sites humides).

Agencement interne – Il faut organiser les composants pour optimiser la circulation de l’air : espacer les modules générant de la chaleur, placer les composants sensibles aux points les plus frais de l’armoire, et éviter de cloisonner inutilement. On dissocie aussi physiquement les circuits de puissance (gros disjoncteurs, variateurs) des circuits de commande (automates, relais) pour limiter les interférences et faciliter le refroidissement. L’entrée et la sortie d’air des ventilateurs doivent être dégagées.

Accessibilité et signalisation – L’armoire doit rester facile d’accès pour la maintenance. On veille à marquer clairement les bornes et à laisser de la place devant le tableau (généralement 80 cm minimum). Les schémas de câblage et la liste des paramètres de réglage (température de consigne, seuil d’hygrométrie, etc.) doivent être visibles. On installe un disjoncteur général ou un interrupteur de coupure d’urgence sur l’armoire pour la mise hors tension rapide. Enfin, une signalisation (voyants lumineux, afficheur, alarme) peut avertir en cas de surchauffe ou de défaut d’hygrométrie.

En respectant ces normes et ces bonnes pratiques (distance de sécurité, boîtier métallique relié à la terre, bornes clairement repérées, etc.), on s’assure que l’armoire reste sûre pour les opérateurs et conforme aux exigences légales. On choisira préférentiellement des accessoires certifiés (marquage CE, UL, etc.) et on tiendra compte des classes climatiques (étanchéité, résistance aux chocs, décharges électrostatiques). En résumé, la température de l’armoire doit rester dans une plage recommandée (idéalement 25–30 °C) et l’humidité relative modérée (<60 %) pour garantir fiabilité et conformité.

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